Chaque 2 février, le monde entier célèbre la Journée mondiale des zones humides afin de sensibiliser à l’importance cruciale de ces écosystèmes fragiles. Cette année, le thème « Protéger les zones humides pour notre avenir commun » rappelle l’urgence d’agir. Les zones humides jouent un rôle fondamental dans la régulation de l’eau, la préservation de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique et la protection des communautés humaines. Pourtant, elles restent souvent sous-estimées et menacées.
Cérémonie de lancement de la Marche Bleue
Dans ce cadre, le Partenariat Régional pour la conservation de la zone côtière et Marine en Afrique de l’Ouest (PRCM) a marqué cette journée en prenant part à deux événements majeurs : la Marche Bleue en Mauritanie et la deuxième édition des Journées de la réserve de biosphère transfrontalière dans le delta du fleuve Sénégal.
Une Marche Bleue pour la protection du littoral mauritanien
Organisée par l’Association mauritanienne de l’environnement avec le soutien du PRCM, la Marche Bleue visait à sensibiliser le public à l’importance de préserver l’environnement côtier face aux multiples défis, notamment la pollution et le changement climatique.
La cérémonie de lancement s’est tenue sur le littoral Atlantique sous la présidence de Mme Messouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf, ministre de l’Environnement et du Développement durable, en présence de nombreuses personnalités : autorités administratives, parlementaires, autorités locales, jeunes, sportifs et organisations de la société civile.
Ahmed Senhoury, Directeur exécutif du PRCM prononçant son discours
Lors de son intervention, le Directeur du PRCM, Ahmed Senhoury, a salué cette initiative et rappelé les menaces pesant sur le littoral mauritanien, notamment l’urbanisation incontrôlée, la surexploitation des ressources naturelles et les impacts du changement climatique, tels que l’érosion côtière et la montée du niveau de la mer. Il a insisté sur l’importance d’une approche globale intégrant la santé et la sécurité des populations, tout en exhortant la ministre à porter ce plaidoyer auprès de ses homologues.
Célébration des Journées de la réserve de biosphère transfrontalière du delta du fleuve Sénégal
Le PRCM a également pris part à la deuxième édition des Journées de la réserve de biosphère transfrontalière dans le delta du fleuve Sénégal. L’événement, organisé le dimanche 2 février au Parc national de Diawling, a réuni Mme Messouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf et M. Daoud Ngom, ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, ainsi que des représentants des autorités régionales du Trarza et de Saint-Louis.
Dans son allocution, Ahmed Senhoury a rappelé l’importance écologique et socio-économique de la réserve, qui abrite une biodiversité unique et joue un rôle clé dans la régulation des ressources en eau. Toutefois, il a alerté sur les menaces qui pèsent sur cet écosystème fragile, notamment l’exploitation excessive des ressources et le développement d’infrastructures. Il a souligné la nécessité d’intensifier les efforts pour assurer sa protection et sa pérennité.
Le PRCM contribue activement à la promotion de la réserve. Grâce à son appui, un bâtiment a été construit pour renforcer les capacités de gestion et d’accueil des acteurs locaux. Par ailleurs, à travers le projet GEF, plusieurs initiatives stratégiques ont été mises en place pour améliorer la résilience de la réserve face aux défis environnementaux.
Visite du Bassin de Bell : un modèle de régénération de la mangrove
Un autre moment fort de cette journée a été la visite du Bassin de Bell, un site pilote pour la régénération de la mangrove, où le PRCM mène le projet Mangrove for Climate and Ocean (MCO). Les officiels présents ont eu l’opportunité de planter des palétuviers, symbolisant l’engagement collectif pour la restauration de cet écosystème essentiel.
Excellence M. Daoud Ngom, ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, ainsi que des représentants
La Journée mondiale des zones humides est une occasion de rappeler que leur protection est une responsabilité partagée, nécessitant une mobilisation collective et une volonté politique forte pour garantir un avenir durable aux générations futures.