« Mieux comprendre les milieux environnementaux, évoquer les lacunes dans la collecte et le traitement des informations en vue de les corriger accroitre l’efficacité des partenaires dans la formation et le soutien aux initiatives des journalistes», voilà entre autres objectifs de la table ronde des médias qui s’est tenue ce mardi 14 mai à Accra au Ghana. Une quarantaine de participants venus de plusieurs pays de la sous-région, à savoir le Sénégal, la Sierra Leonne, le Libéria, le Ghana et la Guinée.
Une initiative de WABiCC, le programme pour la biodiversité et le changement climatique en Afrique de l’Ouest. Il est tout d’abord revenu à M. Stephen KELLEHER Chef de projet de WABiCC, et Patricia Mensah de rappeler les objectifs de la rencontre avant de faire réagir les participants sur les problèmes environnementaux vécus dans leurs pays. A ce niveau, le constat révèle que les problèmes sont presque identiques sur le continent.
Qu’il s’agisse de l’insalubrité, des pollutions, de la déforestation, de l’accès à l’eau potable notamment en milieu rural ou du changement climatique, les pays africains ont des situations quasi-identiques. S’agissant de la menace des espèces sauvages, dira Michael BALINGA expert en conservation de la biodiversité, les auteurs mettent en avant les retombées financières plutôt que de protéger ces espèces, d’où la lutte contre le braconnage sous toutes ses formes. Il poursuit en rappelant que la corruption et l’implication de certains cadres constituent des obstacles pour mener à bien la protection de ces espèces.
En ce qui concerne la déforestation, il dira qu’il faut trouver des activités génératrices de revenus pour les populations riveraines de ces forêts afin qu’elles évitent de détruire le couvert végétal. Par ailleurs, il a mis un accent sur la dégradation de l’environnement par le biais des activités minières, comme c’est le cas au Ghana et en Guinée, une situation face à laquelle « nous devons réagir et sans attendre …» dira-t-il.
La nature nous nourrit, nous vivons grâce à elle, elle nous donne tout et si nous la détruisons nous perdons tout ! S’agissant de l’état des lieux dans les médias environnementaux, plusieurs points été cités. A savoir, «peu de spécialistes sur les questions environnementales, peu de temps consacrés ou à de manière occasionnelle à ces sujets, le faible appui aux initiatives de production, le manque de professionnalisme de certains médias dans le traitement de l’information, la difficulté d’accès aux sources d’information ou encore la non prise en compte des aspects culturels… ».
C’est donc un véritable rendez-vous d’échanges qui entend mettre les médias africains en synergie en vue de lutter ensemble contre ces problèmes qui mettent en danger la vie des générations présentes et futures.